AVRIL 2007

 

PROCÉDURE ASSOCIATIVE

DE SIGNALEMENT DE FAITS

DE MALTRAITANCE

À L’ÉGARD DES PERSONNES VULNÉRABLES

 

 

La mise en place d'une procédure de signalement du fait de maltraitance correspond à une demande de la Direction des Affaires Sociales faite à chaque direction départementale : "Dans le cadre de votre mission de surveillance des établissements sociaux et médico-sociaux, vous devez veiller à ce que ces structures mettent en place des dispositifs de prévention des situations de maltraitance ou d'abus sexuels. Il est nécessaire d'assurer une vigilance constante sur la qualité de la prise en charge des personnes accueillies en institution" (circulaire DGAS/SD n° 2002-265 du 30 avril 2002). Cette procédure est interne à l'association, et ne peut en aucun cas se substituer aux dispositions légales énumérées ci-dessous.

 

 

Rappel des textes de Loi

(extraits de la circulaire n°2002-265 du 30 avril 2002)

 

"Le Code pénal fait obligation légale à « quiconque », c’est-à-dire à toute personne, ayant connaissance d’un crime dont il est « encore possible de prévenir ou de limiter les effets » ou dont les auteurs sont susceptibles d’en commettre de nouveaux qui pourraient être empêchés, d’en informer les autorités judiciaires. Le non-respect de l’obligation légale fait encourir une peine de trois ans d’emprisonnement et 45 734 euros d’amende." (Article 434-1 du Code pénal)

 

"Il appartient également à toute personne ayant eu connaissance de mauvais traitements ou de privations infligés à un mineur de 15 ans ou à une personne particulièrement vulnérable en raison de son âge, d’une maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique ou d’un état de grossesse, d’en informer les autorités judiciaires ou administratives, sous peine d’encourir une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45 734 euros d’amende." (Article 434-3 du Code pénal)

 

"Quiconque, pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime (par exemple un viol) soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne, s’est abstenu volontairement de le faire. La peine encourue est alors de cinq ans d’emprisonnement et de 76 224 euros d’amende." (Article 223-6 du Code pénal)

 


 

Le Conseil de l’Europe distingue six types d’exercice de la maltraitance (extrait de la Commission d’enquête du Sénat du 6 juin 2003)

 

 

 

Extrait de la Charte des droits et libertés de la personne accueillie  (article 7)

 

"Il est garanti à la personne comme à ses représentants légaux et à sa famille, par l'ensemble des personnels ou personnes réalisant une prise en charge ou un accompagnement, le respect de la confidentialité des informations la concernant dans le cadre des lois existantes. Il lui est également garanti le droit à la protection, le droit à la sécurité, y compris sanitaire et alimentaire, le droit à la santé et aux soins, le droit à un suivi médical adapté."

 

 

Extrait du règlement intérieur des établissements et services de l'APAJH Essonne (article 3.23)

 

"Toute personne ayant connaissance de mauvais traitements commis sur des personnes mineures ou majeures, relevant d'une prise en charge par un établissement ou un service de l'APAJH Essonne est tenue d'en référer sans délai au Directeur d'Association par la voie hiérarchique (cf. notamment la loi du 10 juillet 1989 en annexe)".

 

 

Procédure associative

 

Objectifs

 

 

Il est rare que la maltraitance se traduise par des faits ou des actes particulièrement graves et spectaculaires. La maltraitance correspond souvent à une succession de petits actes qui, réunis, créent les conditions de l’isolement et de la souffrance des personnes handicapées. Cette difficulté d’apprécier les faits a conduit l’APAJH Essonne à proposer un protocole interne, ainsi que la constitution d’un « comité des sages », afin de venir en aide à la victime, de garantir les droits de la personne accusée et de permettre au Directeur de prendre une décision adaptée.

L'objet de ce comité est de donner un avis sur la conduite à tenir, rappeler les démarches administratives et gérer le retentissement de l'affaire au sein de l'établissement ou du service concerné.

 

 

 

Procédure de signalement

 

Deux cas peuvent se présenter : un professionnel envers un résident, ou bien deux résidents entre eux.

 

Dans un premier temps, il est indispensable de séparer les personnes concernées.

 

Dans un deuxième temps, le récit des faits doit être consigné par écrit et signé, soit par le directeur, soit par la personne témoin du fait. En complément, une note explicative du directeur sera envoyée, dans un délai de 24 heures, au Siège Départemental pour déclencher le Comité des Sages (en cas d’absence de la Directrice Générale, c'est le directeur qui fera le nécessaire).

 

Dans un troisième temps, réunion du Comité des Sages afin d'évaluer la situation et prendre les dispositions nécessaires. Le Comité se chargera de demander conseil auprès de l'avocat de l'Association.

 

Un suivi sera envisagé pour chaque partie concernée.

Un dossier sera constitué avec les différents documents produits, le compte-rendu du comité des sages (précisant les orientations prises), et les avis d'experts s'il y a lieu. Ce dossier sera conservé au Siège.

Le Comité des sages pourra être réuni une seconde fois, si nécessaire, au vu d'éléments nouveaux.

En cas de décision de signalement, le Directeur concerné sera tenu de prévenir l'assurance de l'établissement. L'avis donné par le Comité des sages sera porté à la connaissance de la personne à l'origine de l'information.

Ce texte sera remis à chaque salarié de l'APAJH Essonne.

 


 

Constitution du Comité

 

Celui-ci doit être constitué de la façon suivante :

 

-       Président (ou Vice – Président)

-       Administrateur délégué de l’établissement (ou un autre administrateur)

-       Directrice Générale d’Association

-       Deux directeurs (un du secteur Enfants, un du secteur Adultes)

-       Toute personne de l'établissement que le directeur jugera bon de faire intervenir.

 

Les instances

 

Procureur de la République                                     A.R.S.

Tribunal de Grande Instance                                             

Rue des Mazières                                                      Tour Malte – Immeuble France-Evry

91000 EVRY                                                            Bd de France

                                                                                  91000 EVRY

Tél : 01.60.76.78.00                                                          Tél : 01.69.36.71.71

Fax : 01.60.76.19.80                                                         Fax : 01.60.77.78.48

 

APAJH  ESSONNE 

8-10 rue du Bois Sauvage

Villa H

91000 EVRY

 

Tél : 01.60.91.75.15

Fax : 01.60.91.75.20